Comment déclarer ses revenus d’influence sur YouTube, Instagram ou TikTok ?

Rédigé par
Dylan Sroussi
Publié le
20/5/25

Tu es créateur de contenu, tu génères des revenus via des plateformes comme YouTube, TikTok, Instagram…

Tu es peut-être en micro-entreprise, ou tu penses créer une société. Mais concrètement :
comment déclarer ces revenus ? À qui ? Sous quel régime ? Et avec quels risques si ce n’est pas fait correctement ?

Chez DMS Consulting, on accompagne chaque mois des influenceurs, créateurs et entrepreneurs du web sur ces sujets.
Voici les bases à connaître pour structurer ton activité et éviter les erreurs les plus fréquentes.


Qui doit déclarer ses revenus d’influence ?


Tous les créateurs qui perçoivent un revenu en échange d’un contenu ou d’une exposition sur leurs canaux doivent les déclarer.
Cela concerne :


  • les partenariats rémunérés (posts sponsorisés, placements de produits)
  • les revenus publicitaires (YouTube AdSense, TikTok Creator Fund, etc.)
  • les affiliations (ventes via lien ou code promo)
  • les prestations annexes (animation, consulting, modération, etc.)

Tu dois déclarer ces revenus même s’ils sont irréguliers ou perçus via des plateformes étrangères. Et tu dois les déclarer en France dès lors que tu y es fiscalement résident.


Sous quel régime déclarer ?


1. Influenceur non structuré (débutant ou occasionnel)


Si tu n’as pas encore de structure, mais que tu touches des revenus :

  • → fiscalement, tu es considéré comme exerçant une activité indépendante.
  • → tu dois t’enregistrer (au minimum) en tant que micro-entrepreneur.

À défaut, tu risques une requalification en travail dissimulé (avec pénalités à la clé).


2. Micro-entreprise (fréquent chez les créateurs)


Tu déclares tes revenus en BNC ou BIC selon la nature de tes prestations :

  • BNC si tu es principalement rémunéré pour ta notoriété, tes conseils, ton image
  • BIC si tu vends un produit, fais du dropshipping ou réalises un acte de commerce

En micro, tu ne déduis pas tes charges réelles. Un abattement forfaitaire s’applique automatiquement (34 % en BNC, 50 % en BIC).


Ce régime est simple mais devient vite limitant dès que ton activité se développe :

  • → plafond de chiffre d’affaires
  • → pas de récupération de TVA
  • → pas de déduction des frais réels

3. Société (SASU, EURL…)


Lorsque tu dépasses certains seuils ou que ton activité se professionnalise (rémunérations régulières, collaborations pro, recours à des prestataires…), une société devient plus pertinente.

Avantages :

  • Tu peux récupérer la TVA
  • Tu déduis tes frais (matériel, déplacements, prestataires, etc.)
  • Tu peux séparer ton patrimoine personnel de l’activité
  • Tu choisis ta rémunération (salaire ou dividendes)

Mais attention :
→ une société implique des obligations comptables et fiscales plus lourdes
→ et une mauvaise structuration peut générer des coûts inattendus


Quelles sont les erreurs les plus fréquentes ?


Chez DMS Consulting, on en voit 3 revenir très souvent :

  • Déclarer ses revenus YouTube en tant que “particuliers” → alors qu’ils relèvent d’une activité professionnelle imposable.
  • Ne pas déclarer du tout les revenus issus d’une plateforme étrangère (AdSense, TikTok, Patreon...) → alors qu’ils doivent être intégrés dans ta déclaration de revenus en France.
  • Rester trop longtemps en micro-entreprise sans visibilité sur ses chiffres réels → ce qui t’empêche d’optimiser ta fiscalité et de planifier ta croissance.

💡 Cas pratique – Créatrice de contenu multicanal


Sarah cumule 3 sources de revenus : partenariats Instagram, revenus TikTok Creator Fund et YouTube AdSense.
Elle était en micro-entreprise, déclarait tout en prestations commerciales, sans distinction.

➡️ Résultat : elle dépassait le plafond, ne déduisait rien, et risquait un redressement.


Ce qui a été mis en place :


  • Passage au BNC réel pour pouvoir ventiler ses revenus correctement
  • Déduction des frais liés à son activité (appareil photo, logiciels, déplacements pro)
  • Mise en place d’un suivi de revenus par plateforme pour anticiper les seuils

➡️ Bénéfice : une base saine, une économie fiscale réelle, et une gestion adaptée à son activité hybride.


À qui déclarer ? Et à quel moment ?


  • À l’Urssaf si tu es indépendant
  • À la DGFiP via ta déclaration de revenus (2042 + 2042-C PRO si micro, ou 2035/2031 si BNC/BIC réel)
  • À la TVA si tu dépasses les seuils et/ou es en société

Les échéances fiscales sont annuelles, mais une bonne gestion impose un suivi mensuel ou trimestriel des recettes.


Pour aller plus loin


1 - Expert-comptable pour influenceurs : structurez vos revenus et assurez la pérennité de votre carrière
2 - 10 résolutions pour artistes en 2025 : préparez votre activité pour la réussite


En résumé


Tu n’as pas besoin d’être une star d’Instagram pour devoir déclarer tes revenus d’influence.
Que tu sois débutant ou confirmé, chaque revenu perçu sur YouTube, TikTok ou ailleurs est imposable.

Le bon statut dépend :

  • de ton volume d’activité
  • de la nature de tes prestations
  • et de ta stratégie de développement

Chez DMS Consulting, on accompagne chaque semaine des créateurs de contenu dans leur structuration comptable et fiscale.


👉 Si tu veux éviter les erreurs et optimiser ton activité, parlons-en → Prends RDV avec un expert-comptable spécialisé.


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