Partenariats, Placements de produits, gérez votre compta sans erreur

Dylan Sroussi
25/6/25

Introduction

Que vous soyez influenceur, créateur de contenu ou artiste, les partenariats et placements de produits sont devenus des leviers incontournables de monétisation. Offres de marques, cadeaux reçus, publications sponsorisées : ces collaborations s’accumulent… et complexifient votre comptabilité.

Faut-il déclarer un produit reçu gratuitement ? Comment évaluer sa valeur ? À quel moment facturer un partenariat ? Quels justificatifs conserver ? Quelles erreurs éviter pour ne pas avoir de redressement fiscal ?

Dans cet article complet, DMS Consulting vous guide pas à pas pour gérer votre comptabilité liée aux partenariats et placements de produits, sans stress ni erreur.

1. Comprendre ce que l’administration fiscale considère comme un revenu

Cadeau, collaboration ou rémunération déguisée ?

Un produit reçu gratuitement dans le cadre d’un partenariat n’est pas “juste un cadeau” : en comptabilité, c’est une rémunération en nature. Dès lors que la marque attend une contrepartie (publication, story, mention, etc.), cela doit être comptabilisé et déclaré comme un revenu.

La distinction importante : revenu monétaire vs revenu en nature

  • Revenu monétaire : une somme d’argent versée (virement, chèque…)
  • Revenu en nature : un bien ou un service offert en échange de visibilité

📌 Bon à savoir : même si vous ne touchez pas un centime, vous êtes imposé sur la valeur du produit que vous recevez en échange d’une publication.

2. Comment comptabiliser un partenariat ou placement de produit ?

1. Estimer la valeur du produit

Il faut évaluer le prix public TTC du bien offert. Par exemple, un téléphone reçu d’une marque à 900 €, ou une nuit d’hôtel d’une valeur de 250 €, devront être enregistrés à ces montants, sauf cas particuliers (réduction significative justifiée, etc.).

2. Générer une facture

Même pour un échange non monétaire, il est recommandé de produire une facture pour justifier la collaboration. Elle peut indiquer :

  • La valeur estimée du produit
  • La nature de la contrepartie fournie
  • Une mention « Collaboration non monétaire »

3. Enregistrement en comptabilité

  • Si vous êtes en régime réel (BNC/BIC) : l’opération doit être comptabilisée comme un produit (vente ou prestation) + une écriture en nature ou contre-don.
  • Si vous êtes en micro-BNC/micro-entrepreneur : vous devez tout de même tenir un livre des recettes, et ce type de gain doit y figurer.

3. Les erreurs fréquentes à éviter

❌ Ne pas déclarer les produits reçus

C’est l’erreur la plus fréquente. Pourtant, les contrôles fiscaux se renforcent, et l’administration n’aura aucun mal à consulter vos réseaux sociaux et à croiser les publications avec vos déclarations.

→ Lire aussi : Quels frais professionnels un influenceur peut-il déduire ?

❌ Ne pas conserver les justificatifs

Chaque partenariat doit s’accompagner de documents :

  • Contrat ou brief
  • Échanges mails
  • Facture
  • Captures des publications faites
  • Estimation de la valeur du produit

❌ Facturer en retard ou sans mentions légales

Une facture mal rédigée (pas de numéro, pas de SIRET, pas de mention légale) peut être considérée comme invalide. Et en cas de redressement, c’est vous qui portez le risque.

4. Les obligations fiscales des influenceurs et créateurs

Imposition : comment ça marche ?

Les revenus issus de partenariats sont soumis à l’impôt sur le revenu. Selon votre statut, ils seront :

  • Bénéfices Non Commerciaux (BNC) si vous êtes en profession libérale (influenceur indépendant, artiste-auteur, etc.)
  • Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) si votre activité est considérée comme commerciale (vente de produits, e-commerce…)
  • Traitements et salaires, si vous êtes sous contrat ou mandat de régie

TVA : suis-je concerné ?

  • Micro-entrepreneur < 39 100 € HT / an : franchise en base de TVA (vous ne facturez pas de TVA)
  • Au-delà ou régime réel : vous devez facturer et reverser la TVA

📏 C’est pourquoi une bonne gestion comptable dès le départ est essentielle pour éviter de mauvaises surprises en fin d’année.

5. Quels outils pour suivre sa comptabilité de partenariats ?

Voici une sélection d’outils simples et efficaces pour suivre vos collaborations :

OutilFonction principaleAvantages clésTiimeFacturation & comptabilité BNC100 % mobile, connecté à l’expert-comptableShineCompte pro + facturationIdéal micro-entrepreneurs, interface intuitiveQontoCompte pro + carte bancaire + notes de fraisSuivi automatique des dépenses proYtemsComptabilité BNC + gestion des honorairesSolution adoptée par de nombreux artistes et BNCPennylanePlateforme complète + expert-comptableInterface moderne, bon accompagnement pour les créateurs

Lire aussi : Top des meilleurs logiciels comptables et financiers pour les artistes

6. Quels statuts choisir pour bien gérer ses revenus de partenariats ?

Micro-entrepreneur : le plus simple pour commencer

✅ Avantages :

  • Simplicité de gestion
  • Peu de charges
  • Franchise en base de TVA

❌ Inconvénients :

  • Plafond de chiffre d’affaires
  • Pas de déduction des frais réels

BNC : adapté aux créateurs de contenu

✅ Avantages :

  • Régime fiscal spécifique
  • Compatible avec des revenus mixtes (droits d’auteur + prestations)

❌ Inconvénients :

  • Comptabilité plus rigoureuse
  • Requiert un accompagnement expert

Société (EURL/SASU) : pour les plus structurés

✅ Avantages :

  • Possibilité de déduire toutes les charges
  • Image professionnelle renforcée

❌ Inconvénients :

  • Gestion administrative plus lourde
  • Coût plus élevé

💡 Lire aussi : Quel statut choisir quand on est artiste ou créateur de contenu ?

7. Comment DMS Consulting accompagne les créateurs de contenus

Chez DMS, nous avons fait le choix de nous spécialiser dans la comptabilité des artistes, influenceurs et créateurs de contenu. Nos équipes vous accompagnent sur :

  • Le choix du statut le plus adapté à vos revenus
  • La gestion des revenus en nature (placements de produits, collaborations…)
  • La facturation conforme (y compris pour les échanges non monétaires)
  • Les obligations fiscales et sociales
  • La mise en relation avec des outils adaptés à votre activité

✨ En résumé : on simplifie votre comptabilité pour que vous puissiez vous concentrer sur votre créativité.

8. Foire aux questions (FAQ)

Dois-je toujours facturer un placement de produit ?

Oui, dès qu’il y a une contrepartie attendue. Même si la marque ne vous demande rien de formel, la publication constitue une valeur que vous apportez, et donc une prestation de service à déclarer.

Et si je refuse d’être rémunéré, est-ce que je dois quand même déclarer ?

Oui. La non-rémunération volontaire ne change rien : dès qu’il y a un avantage reçu contre un contenu publié, il y a une valeur imposable.

Puis-je déduire des frais liés à mes collaborations ?

Oui, si vous êtes au réel (BNC ou société), vous pouvez déduire les dépenses professionnelles : logiciels, matériel, déplacement, etc.

Est-ce que je risque quelque chose si je ne déclare pas ?

Oui. L’administration fiscale peut :

  • Redresser les revenus des 3 dernières années
  • Appliquer une pénalité de 10 % minimum
  • Majorer en cas de mauvaise foi (+40 %)
  • Réclamer les cotisations sociales non versées

Conclusion

Les partenariats et placements de produits sont une formidable opportunité pour monétiser votre audience. Mais ils doivent être traités avec rigueur sur le plan comptable et fiscal.

En tant qu’influenceur ou artiste, vous avez le droit de vivre de votre activité. Mais cela implique de la structurer, de la déclarer… et de vous entourer des bons partenaires.

Chez DMS Consulting, nous aidons chaque jour des créateurs comme vous à mettre en place une comptabilité claire, optimisée, et sécurisée. Parce que votre talent mérite un accompagnement pro.

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