Créer une entreprise quand on est tatoueur : les étapes clés

Sommaire

• Pourquoi créer une entreprise quand on est tatoueur ?
• Étape 1 : Définir son projet et sa clientèle
• Étape 2 : Choisir le bon statut juridique
• Étape 3 : Suivre la formation obligatoire d’hygiène
• Étape 4 : Réaliser les démarches administratives
• Étape 5 : Trouver un local adapté ou exercer en itinérant
• Étape 6 : S’équiper et s’assurer
• Étape 7 : Gérer sa comptabilité et sa fiscalité
• Étape 8 : Construire sa visibilité en ligne
• FAQ - Questions fréquentes
• Conclusion : se lancer sereinement comme tatoueur indépendant

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Pourquoi créer une entreprise quand on est tatoueur ?

Exercer en tant que tatoueur indépendant permet de vivre de sa passion avec une liberté totale : choisir ses clients, son style, ses horaires, son espace de travail.

Mais attention, exercer en dehors d’un cadre légal expose à des sanctions et à une insécurité financière. Créer une entreprise permet :

• de se déclarer légalement,
• de facturer ses prestations,
• de déduire ses frais professionnels,
• de cotiser pour la retraite,
• de bénéficier d’une assurance professionnelle.

C’est aussi un gage de professionnalisme pour les clients. Il est donc essentiel de structurer son activité autour d’un projet solide et bien encadré.

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Étape 1 : Définir son projet et sa clientèle

Avant toute chose, pose-toi les bonnes questions :

• Quel est ton style artistique ? (réalisme, old school, minimaliste…)
• Quelle clientèle veux-tu attirer ? (étudiants, trentenaires, clientèle féminine, bikers, etc.)
• Souhaites-tu ouvrir un salon ou travailler à domicile ?
• Vas-tu te déplacer pour des événements ou des conventions ?

Un bon positionnement est la base d’une entreprise durable. Tu peux formaliser ton idée avec un business plan, même simple, incluant :

• une étude de marché locale,
• une estimation de chiffre d’affaires,
• une liste de besoins matériels,
• les coûts de démarrage.

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Étape 2 : Choisir le bon statut juridique

Voici les statuts les plus adaptés au métier de tatoueur :

Micro-entreprise (auto-entrepreneur)

✅ Avantages :

• formalités simples,
• comptabilité allégée,
• charges sociales proportionnelles au CA.

❌ Inconvénients :

• plafonds de CA (77 700 € en 2025),
• pas de déduction de charges réelles.

Idéal pour commencer ou travailler seul.

Entreprise individuelle (EI classique)

Un peu plus de complexité, mais permet de déduire ses frais professionnels réels.

EURL ou SASU

✅ Avantages :

• bonne protection du patrimoine,
• image professionnelle renforcée,
• possible embauche à terme.

❌ Inconvénients :

• coûts de création,
• comptabilité plus lourde.

➡️ Conseil : commence souvent en micro-entreprise, puis évolue en société si besoin.

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Étape 3 : Suivre la formation obligatoire d’hygiène

Depuis 2008, tout tatoueur en France doit suivre une formation en hygiène et salubrité de 21 heures minimum, délivrée par un organisme agréé par l’ARS.

Objectif : apprendre les normes d’hygiène, les risques infectieux, le nettoyage et la stérilisation.

📌 À noter :

• Formation valable à vie.
• Coût : entre 300 et 600 €.
• Obligatoire pour pouvoir te déclarer.

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Étape 4 : Réaliser les démarches administratives

Voici les formalités à effectuer :

1. Déclaration d’activité : sur le site autoentrepreneur.urssaf.fr ou via le guichet unique.
2. Déclaration auprès de l’ARS de ta région (obligatoire pour tous les lieux de tatouage).
3. Inscription à l’INSEE : tu recevras un numéro SIRET.
4. Ouverture d’un compte bancaire professionnel (obligatoire si CA > 10 000 € pendant 2 ans).

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Étape 5 : Trouver un local adapté ou exercer en itinérant

Deux options :

Ouvrir un salon de tatouage

• Respecter des normes strictes : sol lavable, espace de stérilisation, salle d’attente distincte, ventilation…
• Faire une déclaration de local à l’ARS.
• Penser accessibilité et visibilité.

Travailler à domicile ou en guest spot

• Possible mais réglementé : ton lieu doit respecter les normes sanitaires.
• Certains tatoueurs pratiquent aussi à domicile chez leurs clients : il faut pouvoir transporter ton matériel en toute sécurité.

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Étape 6 : S’équiper et s’assurer

Matériel de base :

• dermographes (machines à tatouer),
• aiguilles, encres homologuées,
• gants, charlottes, désinfectants,
• mobilier ergonomique.

➡️ Budget initial : entre 3 000 et 8 000 € selon la qualité du matériel.

Assurances à prévoir :

• RC Pro obligatoire,
• assurance du local,
• mutuelle et prévoyance.

💡 Pense aussi à une assurance perte d’activité.

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Étape 7 : Gérer sa comptabilité et sa fiscalité

Même en micro-entreprise, une bonne gestion comptable est clé :

✅ Ce que tu dois faire :

• tenir un livre de recettes,
• conserver tous tes justificatifs d’achat,
• déclarer ton chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement,
• payer tes cotisations sociales à l’Urssaf,
• déclarer tes revenus aux impôts.

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Étape 8 : Construire sa visibilité en ligne

Un bon tatoueur ne manque pas de talent… mais sans visibilité, il manquera de clients.

À mettre en place rapidement :

• Instagram : ton portfolio visuel.
• Google Business Profile : pour être trouvé localement.
• Site vitrine : avec prise de rendez-vous.
• TikTok ou YouTube Shorts : si tu filmes tes créations.

💡 Le bouche-à-oreille est puissant dans ce secteur : chaque client satisfait est un ambassadeur.

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FAQ – Questions fréquentes

Est-ce que je peux tatouer sans formation hygiène ?

Non. La formation est obligatoire pour tous les tatoueurs en France, même à domicile.

Est-ce que je peux cumuler un emploi salarié et mon activité de tatoueur ?

Oui, en micro-entreprise, à condition que ton contrat de travail l’autorise.

Faut-il être diplômé pour devenir tatoueur ?

Non, aucun diplôme n’est requis, mais une solide pratique artistique est indispensable.

Quel statut si je veux embaucher un apprenti ?

Il faudra passer en société (EURL, SASU ou SARL).

Puis-je déduire l’achat de mon matériel ?

Oui, si tu es en entreprise individuelle au réel ou en société. Pas en micro-entreprise.

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Conclusion : se lancer sereinement comme tatoueur indépendant

Créer une entreprise en tant que tatoueur, c’est plus simple qu’il n’y paraît… à condition d’être bien accompagné et de suivre les étapes clés :

• formaliser son projet,
• choisir le bon statut,
• se mettre en conformité avec l’ARS,
• s’équiper intelligemment,
• soigner sa visibilité.

Et surtout, ne reste pas seul : être bien entouré (juridiquement, comptablement, artistiquement) fait toute la différence dans la réussite d’un projet.

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